SSF-CNS-FFS
SSF-CNS-FFS, synthèse -
La SSF, les dirigeants en détail -
Le CNS, les dirigeants en détail
La Fédération française de spéléologie
par Francis Guichard
Membres du Conseil national de la Fédération française de spéléologie
Pour conserver, dans un premier temps, l'esprit et la spécificité
de la SSF et du CNS - associations spéléologiques nationales qui ont voté la fusion
le 1er juin 1963 et approuvé les statuts de la FFS lors d'une A.G. commune - la représentativité
est ainsi composée :
- Au sein du Bureau chaque association doit être représentée. Ainsi celui-ci comporte :
- 1 président
- 2 vice-présidents
- 1 secrétaire général
- 1 secrétaire général adjoint
- 1 trésorier
- 1 trésorier adjoint
- Au sein du Conseil d'administration :
- 7 membres représentent les adhérents individuels (élection nationale)
- 7 membres représentent les sociétés ou associations adhérentes (élection nationale)
- 7 délégués régionaux représentent les grandes régions spéléologiques (élection
d'un représentant par chaque région concernée). Ces délégués régionaux prendront,
par la suite, le titre de « Président de région ».
Le territoire français est ainsi divisé en sept grandes régions géographiques :
- Région A : Bassin parisien
- Région B : Est
- Région C : Rhône-Alpes
- Région D : Provence-Côte d'Azur
- Région E : Languedoc-Roussillon
- Région F : Midi-Pyrénées
- Région G : Grand Sud-Ouest
Les premiers délégués régionaux n'étaient pas élus, il n'existait pas de structure
pour cela. Les premiers furent soit des volontaires, soit proposés pour leur image
ou leur activité dans la région. Leur mission était aussi simple que sans limites :
contacter ou découvrir les clubs et les personnalités spéléos pour leur insuffler
l'intérêt d'adhérer à la fédération. Dans cette tâche ils ont été bien aidés, notamment
pour la création des CDS, par ceux qui venaient de participer aux premiers stages
fédéraux et qui, souvent, ont pris la relève.
À partir de 1971, les composantes de la F.F.S. estimant que celle-ci correspond aux
aspirations des deux anciennes sociétés spéléologiques - et la politique de décentralisation
aidant (multiplication des C.D.S. et des C.S.R.) - l'Assemblée générale du 16
mai 1970 entérine la modification des statuts et du règlement intérieur. De ce fait,
la « dualité » SSF - CNS disparaît et 10 puis 12 régions sont
ainsi créées (découpage F.F.S. de A à K, pas de I). La multiplication du nombre de clubs dans les
régions peu ou pas karstiques conduira
à de nouveaux découpages ultérieurs qui augmenteront le nombre de régions. Ainsi,
en 1972 on en compte 12 (L et M), puis 13 (N) en 1979, 14 (P) en 1986, 15 (R) en 1987, 16 (S) en 1992, 17 (T) en
1993, 20 (U, V et W) en 1995 et enfin, 22 (Q et Y) à partir 1998.
Des commissions spécialisées sont créées, dirigées par un directeur
émanant ou non du Conseil d'administration. Au fil des années certaines disparaissent,
ou leur appellation est modifiée, tandis que d'autres voient le jour. Les responsables
des commissions étaient cooptés par les « Conseils d'administration »
sur leurs compétences, leur réputation, leur disponibilité,
ou leur intérêt pour le sujet. Et puis, tout simplement par bénévolat,
pour ne pas laisser sans responsable une fonction qui paraissait importante. Mais
il se trouvait aussi parfois que la fonction exigeant une disponibilité trop
grande explique que quelques uns soient restés très peu de temps à
leur poste.
Ils présentaient chaque année un compte rendu d'activité au
terme duquel ils étaient confirmés ou pas.
Les tableaux ci-après ont été dressés à partir des listes publiées
dans Spelunca (quand elles y figurent), son supplément F.F.S. Quoi de neuf ? (1970-1975),
des documents d'archives des divers bureaux successifs et de notes personnelles.
Seules les commissions nationales sont prises en compte, et non les simples « délégations »,
mais il subsiste un certain flou concernant l'appellation de quelques unes d'entre-elles
et leur classification est parfois aléatoire.
Enfin, le plus délicat demeure le choix de l'année à retenir pour un élu dont le
mandat est toujours à cheval sur deux années. Ainsi, d'une façon générale, les nominations
qui interviennent lors des Conseils d'automne (octobre ou novembre) sont prises en
compte pour l'année qui suit.
Mais il y a également le problème posé par les postes temporairement vacants, celui
des inévitables démissions en cours d'année avec reprise de la direction par le prédécesseur,
le décalage temporel entre les décisions et leur publication dans Spelunca, qui a
parfois repris la liste de l'année précédente sans y apporter les modifications intervenues
entre temps, etc.
Aussi, malgré le temps et le soin apportés à la rédaction de ces tableaux, nous sommes
bien conscients qu'il doit subsister des erreurs ou omissions pour lesquelles nous
prions les personnes concernées de bien vouloir nous excuser et nous les signaler !
Président d'honneur
- Géo Marchand (1922-2010) : de 1972 à 2010
- Jean-Pierre Holvoet (1948-) : depuis 2016
Responsables par année
1963 -
1964 - 1965 -
1966 - 1967 -
1968 - 1969 -
1970 - 1971 -
1972 - 1973 -
1974 - 1975 -
1976 - 1977 -
1978 - 1979 -
1980 - 1981 -
1982 - 1983 -
1984 - 1985 -
1986 - 1987 -
1988 - 1989 -
1990 - 1991 -
1992 - 1993 -
1994 - 1995 -
1996 - 1997 -
1998 - 1999 -
2000 - 2001 -
2002 - 2003 -
2004 - 2005 -
2006 - 2007 -
2008 - 2009 -
2010 - 2011 -
2012 - 2013 -
2014 - 2015 -
2016 - 2017 -
2018 - 2019 -
2020 - 2021 -
2022 - 2023 -
2024 - ...
Les premières commissions
Textes préparés avec la collaboration de Jean-Claude
Frachon, peu avant sa disparition.
Commission du Matériel
Claude Peltier. On ne trouve pas de compte-rendu de
son activité dans la presse spéléo.
René de Loeschnig. On ne trouve pas de compte-rendu
de son activité dans la presse spéléo.
Yves Créac'h. De 1965 et 1970, il a fabriqué
et étudié bon nombre de matériels et bricolages,
dont il a publié la description dans 24 articles parus
dans Spelunca. Il joua un rôle important à ce titre,
avant l'apparition des manuels type « Techniques de
la Spéléologie alpine ».
Commission Photo-Cinéma
Jean Vertut. Il réalise en 1949 ses premières
photos souterraines en couleur et se spécialise dans la
photo des chantiers de fouilles archéologiques et préhistoriques.
On ne trouve pas de compte-rendu de son activité à
la tête de sa commission.
Jean Taisne. Il a tourné sous terre plusieurs films
en couleur. On ne trouve pas de compte-rendu de son activité
à la tête de sa commission.
Commission des Plongeurs spéléologues
Guy de Lavaur. On ne trouve pas de comptes-rendus de l'activité
de sa commission.
Henri Garguilo. Il donne vie à la commission en
1966, en effectuant une enquête nationale qui recense alors
44 plongeurs, membres de 14 clubs différents. D'autre part,
il réunit la commission périodiquement pour des
échanges de vue techniques, notamment lors des congrès
nationaux.
Robert Lacroux. Il succède à Garguilo. Le
« Groupe des Plongeurs Spéléologues »
devient la « Commission Plongée souterraine »
de la FFS. Lacroux réalise d'abord une nouvelle enquête
nationale (avril 1969) qui recense 66 plongeurs appartenant à
29 clubs. Puis il organise un premier « Colloque national »
qui réunit 80 participants à Lyon, en novembre 1969
et un second, en avril 1971 (une cinquantaine de participants),
après quoi la commission tombera en sommeil pendant 2 ans
jusqu'à ce que Jean-Claude Frachon en reprenne la présidence
en 1973.
Commission des Publications
Gabriel Vila. Il dirige la « commission des
publications » de la SSF, puis de la FFS depuis 1960.
Il a dirigé la publication de 24 « Spelunca
bulletins » de 1963 à 1968 et 4 « Spelunca
mémoire » de 1963 à 1969. C'est lui qui
a fondé la revue « Grottes et Gouffres »
du Spéléo-club de Paris. Gabriel Vila est à
l'origine du renouveau de notre revue Spelunca, dont il a été
le responsable pendant dix ans, jusqu'à son décès
le 19 décembre 1969. On ne peut que constater l'évolution
de cette revue, devenue « une des plus belles publications
de spéléologie, probablement la plus lue et la plus
diffusée dans le monde » (Dubois 1970)
Michel Bakalowicz. Chargé de recherches au CNRS
et « Conseiller scientifique » auprès
du BRGM il a pris la charge de huit « Spelunca bulletin »,
un « Spelunca mémoire » en 1969 et
1970. Il a créé en 1970,avec Jean-Michel Dumont,
le bulletin « FFS Quoi de neuf ? »
remplacé plus tard par les pages roses de Spelunca.
Commission Scientifique
Paul Dubois. Il a publié une note précisant
l'organisation de la Commission Scientifique, dans Spelunca no3-1963,
p.55. Mais il n'a guère eu le temps de mettre tout cela
en pratique !
André Bonnet. Dans la période 1964-1968,
il a publié plusieurs articles scientifiques personnels.
Au titre de la commission, il a encouragé l'édition
par le BRGM de « l'Inventaire Spéléologique
de la France », dont seuls deux volumes verront le
jour : Jura (Colin, 1966) et Alpes Maritimes (Creac'h, 1967).
René Ginet. Dans la période 1969-1970, il
a évidemment publié de nombreux articles scientifiques
personnels. Au titre de la commission, il a tenté de fédérer
les spéléos intéressés par le domaine
scientifique (cf. son « Appel aux clubs publiant un
bulletin », dans Spelunca no3-1969, p.249. Il a
surtout établi un lien entre les spéléos
et les scientifiques institutionnels (université, CNRS,
BRGM). En 1969, la commission scientifique se partage en deux
sections : 1-« Fichier national » dirigé
par André Bonnet et 2-« Relations scientifiques »
dirigées par René Ginet. On peut donc considérer
que Ginet a présidé la commission en 1969-1970,
ou que Bonnet est resté à la tête de la commission
jusqu'en 1970 inclus.
Commission des Secours
Roland Muxart. Dès 1963, responsable de la première
commission fédérale des secours qu'il structure,
il prend les contacts nécessaires avec la « Protection
civile » qui ne voit déjà les secours
spéléos qu'à travers les pompiers. Grâce
à ses interventions auprès d'elle, la région
spéléo Rhône-Alpes fait reconnaître
ses structures en « région pilote »
avec la création de stocks de matériel de secours
payés par l'administration à Lyon, Grenoble et Valence
et création des premiers « conseillers techniques
spéléos » officiels auprès des
8 préfets concernés. Il soutient la création
et les essais du brancard Petzl.
Pierre Castin. En septembre 1968, au congrès national
d'Aiguines (Var), le chef du Bureau opérationnel de la
Protection Civile annonce que ses services refuseront désormais
de financer les sauvetages, et propose de faire payer les victimes.
De nouvelles négociations sont menées avec la Protection
Civile, et les contacts avec les régions s'affermissent
(information sur la doctrine des secours, recensement des moyens).
Lors du Congrès FFS de Dijon, en mai 1970, se tient le
premier colloque national de secours, avec une cinquantaine de
participants. Il crée un brancard semi-rigide, adapté
spécialement et qui devient un outil précieux qu'utilisent
de nombreux clubs. Il développe ses idées sur l'organisation
des secours, le matériel technique et médical spécifique
et la nécessité d'associer les médecins aux
équipes de secours, dans plusieurs articles, dans des réunions
diverses, et au jour le jour, au sein de son club. Il pousse ses
équipes à suivre des cours de secourisme, il organise
des exercices réels, autour de thèmes divers. Il
s'efforce de faire mieux connaître la spéléologie
aux organismes officiels (pompiers, gendarmeries).
Commission des Stages
Michel Letrône. Il prend les stages en charge en
1961 à Vallon Pont d'Arc et la commission du même
nom jusqu'en 1974. Il consolide les programmes et choisit les
encadrements en fonction des problèmes liés à
la création en cours de la fédération et
à sa promotion, tant au plan des techniques que de l'organisation
administrative. Au fil des années, il met en place des
formations de niveaux différents, jusqu'à « instructeur ».
Il introduit dans les stages, grâce à un encadrement
sélectionné, la formation aux techniques modernes
d'exploration qui donneront à la spéléologie
française une place prépondérante. En 1969,
il transfère à Font d'Urle le Centre national et
échange le nom de la commission contre celui d'Ecole Française
de Spéléologie. Il quitte la direction de l'EFS
en 1974 après l'avoir structurée d'un directeur
adjoint, d'un secrétaire, d'une équipe d'une dizaine
de collaborateurs ainsi qu'aux plans départementaux, régionaux
et national. L'EFS a créé la première coopérative
d'achat de matériel pour les stagiaires, le premier « service
de placement » de cadres spéléos pour
les activités de loisir et les premiers stages spécialisés
(photo-cinéma, secours, topographie, désobstruction...).
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